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14 juillet 2020

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Du camping sauvage illégal dans des aires protégées

TOURISME

Camping Sauvage

©Photo Gracieuseté CNC

Des déchets laissés par des visiteurs sur la barre de sable du Barachois de Malbaie.

Conservation de la nature Canada – qui œuvre à la protection des milieux naturels – a observé un achalandage accru sur ses sites protégés en Gaspésie depuis le début de la saison estivale. Et pas nécessairement pour le mieux.

De nombreux déchets et campements improvisés ont par exemple été retrouvés sur la barre de sable du barachois de Malbaie à Percé et à la pointe Saint-Pierre, deux milieux fragiles fréquentés à la fois par les résidents et les visiteurs. Il y est cependant interdit de faire des feux de camp, de circuler en véhicule motorisé, de camper et évidemment d'y laisser des déchets. Même si des affiches signalétiques sont présentes sur les lieux pour en aviser les utilisateurs, certains font fi des interdictions et laissent des traces aisément remarquables. « Ces usages-là sont identifiés à chaque année, au barachois et à la pointe Saint-Pierre, mais cette année c’est encore plus important. On a observé une augmentation du nombre de déchets, la végétation des dunes qui est brûlée par le feu et le passage des véhicules motorisés. C’est encore plus exacerbé cette année », explique Camille Bolduc, chargée de projets dans l’Est-du-Québec pour Conservation de la nature Canada.

Dans les faits, l’organisation encourage la population à fréquenter ces milieux naturels mis en valeur, mais dans les limites de ce qui est permis, sans en faire des lieux de camping improvisés. « La population est la bienvenue, mais il faut respecter les règles en place pour le bénéfice de tous et être en accord avec notre mission première de conservation des milieux naturels fragiles. En tant que propriétaire privé, si ces règles ne sont pas respectées on a la participation de la Ville de Percé et la collaboration de la SQ qui sont prêts à faire des patrouilles et émettre des contraventions si la situation se dégrade encore plus », ajoute Camille Bolduc, qui appelle au civisme au respect des consignes.

Conservation de la nature Canada s’attend d’ailleurs à voir culminer le phénomène avec les vacances de la construction qui arrivent à grands pas, ce qui pourrait avoir un impact sur les milieux naturels et perturber autant la faune que la flore. « Ce sont des sites fragiles parce qu’ils contiennent une végétation particulière, comme la flèche littorale au barachois de Malbaie. C’est une longue barre de sable composée retenue notamment par l’élyme des sables. Si on enlève la végétation, ça favorise l’érosion du site alors il faut la garder en place. Avec plus d’achalandage, les végétaux sont dégradés et ça peut aussi provoquer une perturbation de la faune [...] Mais cette année on a ajouté de plus grands panneaux avec des cartes pour identifier plus clairement le site et ce qui est permis ou pas sur nos propriétés. Si les gens ne respectent pas les règles, ils le font en toute connaissance de cause », conclut la chargée de projets.

Commentaires

14 juillet 2020

Christiane.rioux@gmail.com

J’observe depuis le début de l’été que beaucoup de jeunes de la Gaspésie et d’ailleurs qui y sont déjà allés, font la promotion des lieux de camping sauvage en réponse à des questions qui sont posées sur site de Facebook Gaspésie, je t’adore ( pas certaine du nom exact du site). Il serait peut-être intéressant que ceux qui veulent les protéger sient quelqu’un qui leur réponde de quoi il retourne. Je crois que l’achalandage élevé vient de là...

15 juillet 2020

Moïra

C EST le temps ... enfin La Gaspésie est pas une fosse septique ....je suis contente que les autorités policières font des constats pour les gens qu'ils ont aucun respect pour autruis

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