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10 juin 2020

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Levée de boucliers contre la perte d’une direction régionale en Gaspésie

REGROUPEMENT DES MRC DE LA GASPÉSIE

Nadia Minassian

©Photo Alain Lavoie - Gaspésie Nouvelles

Nadia Minassian, présidente du Regroupement des MRC de la Gaspésie.

Autant le Regroupement des MRC de la Gaspésie que le mouvement Solidarité Gaspésie dénoncent la délocalisation vers Rimouski de la direction régionale du ministère de l’Économie et de l’Innovation (MÉI).

La réforme concernant la réorganisation gouvernementale en matière d’économie et d’innovation, qui entrera en vigueur le 18 juin prochain, laisse un goût amer en Gaspésie, mais aussi en Abitibi-Témiscamingue, qui subit le même scénario.

Rappelons que l’un des aspects du projet de loi 27 (concernant principalement l’organisation gouvernementale en matière d’économie et d’innovation), implique les fusions des directions régionales du MÉI en six grands regroupements régionaux à travers le Québec. La direction régionale de l’Abitibi-Témiscamingue sera délocalisée à Gatineau tandis que celle de la Gaspésie ira à Rimouski.

« Ce redéploiement ne reflète pas les propos qu’a tenus au cours de la dernière année le gouvernement du Québec concernant sa présence en région. Avec la promesse de régionaliser 5 000 postes de la fonction publique provinciale, nous ne nous attendions pas à ce que, de l’autre main, on nous enlève une direction régionale jouant un rôle stratégique aussi crucial pour le développement. Être un gouvernement des régions implique des gestes de consolidation de nos capacités décisionnelles et de développement », explique Nadia Minassian, préfète de la MRC du Rocher-Percé et présidente du Regroupement des MRC de la Gaspésie.

Dans le cadre de cette réorganisation, le rôle du ministère de l’Économie et de l’Innovation est de coordonner et de soutenir les écosystèmes économiques régionaux. Il est également appelé à concevoir et à élaborer les programmes. On estime qu’avec cette centralisation, on se prive des directions régionales chargées d’alimenter le gouvernement dans l’élaboration des programmes. « Il est déplorable et évident que ces nouvelles directions n’auront pas une lecture fine de nos réalités territoriales et des acteurs qui composent le tissu entrepreneurial de nos régions, explique pour sa part Martin Ferron, président de la Conférence des préfets de l’Abitibi-Témiscamingue. C’est inacceptable. On brise volontairement le lien entre nos régions et les décideurs de Québec en matière de développement économique. Il ne suffit pas de s’autoproclamer gouvernement des régions, il faut l’incarner, le mériter, et face à ce genre de décision, ce manque de considération, chez nous, ça ne passe pas. Naturellement, on tentera de nous expliquer que ce n’est pas de la centralisation, loin de nous l’idée d’avaler ces propos. »

Une direction, trois régions

 

Chez Solidarité Gaspésie, on rappelle que cette réorganisation de l’appareil gouvernemental signifie que la nouvelle direction régionale chapeautera un immense territoire de 800 km qui s’étend sur trois régions administratives, soit savoir Chaudière-Appalaches, le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. Le regroupement citoyen considère cette centralisation comme une perte pour la région.

« Celle-ci affiche des caractéristiques socio-économiques bien différentes des deux autres régions concernées et elle a un besoin vital d’une politique de développement qui lui soit adaptée [...] La perte de sa direction régionale du MÉI lui est néfaste compte tenu de son poids démographique inférieur au sein de cette nouvelle entité. Comment les intérêts de notre région seront-ils desservis au sein de cette nouvelle structure qui s’adressera à un territoire dont les trois composantes régionales ont des caractéristiques fortement contrastées? Par exemple, comment peut-on concevoir que le FAIR, Fonds d’aide aux investissements régionaux, programme spécifique à notre région, sera dorénavant sous la gouverne d’un directeur ou d’une directrice régionale basé dans le Bas-Saint-Laurent? »

Solidarité Gaspésie demande ainsi à ce que le gouvernement du Québec réévalue sa décision de centraliser les trois directions régionales du ministère de l’Économie et de l’Innovation. « Cet exercice de centralisation va directement à l’encontre de la mobilisation des 30 dernières années de multiples intervenants des régions du Québec, dont la nôtre, pour défendre les spécificités et les enjeux de développement propres à leurs milieux », conclut le porte-parole Carol Saucier.

Commentaires

11 juin 2020

Marc Turcotte

La région de la Gaspésie a toujours été perdante lors de regroupement de direction régionale ,de toute autre sorte de centralisation ,à titre d’exemple. ,celles des laboratoire lors de la reforme Barrette

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