06 mai 2020

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

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©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Mai est historiquement le mois de l’année le plus occupé chez Gaspé Honda.

Le 4 mai, c'était au tour du commerce de détail d'avoir le feu vert, marquant une étape de plus vers le retour progressif aux activités régulières. Pour les concessionnaires automobiles, techniquement, les ventes étaient toujours autorisées, mais le processus devait se faire en ligne ou par téléphone. Disons que c’était loin d’être l’idéal.

Chez Gaspé Honda, l’atelier mécanique roule présentement à environ 80% de sa vitesse de croisière et on se dit évidemment heureux de pouvoir maintenant relancer le service des ventes. D’autant plus qu’historiquement, le mois de mai est reconnu comme étant le plus occupé de l’année. Mais comme plusieurs autres joueurs, la réponse des clients dictera la marche à suivre dans ce contexte d’incertitude économique.

« C’est dur à prévoir. Des clients dont le processus d’achat était déjà commencé nous ont avisé qu’ils vont attendre un peu. Nous de notre côté, même dans nos pires prédictions on ne prévoyait pas devoir fermer et supporter un inventaire aussi longtemps. C’est certain qu’il va y avoir des répercussions vraiment importantes, explique le directeur des ventes Vincent Gagnon-Roy. Quand tu es sur la PCU par exemple, ce n’est pas le même niveau de salaire. Et ce n’est pas tout le monde qui est à l’aise à venir en magasin dans les circonstances. Si on manque le mois de mai, ça peut avoir des grosses conséquences à la fin de l’année. C’est un moment important chez les concessionnaires. Mais on voit quand même un certain intérêt depuis une semaine et on reçoit plus d’appels, plus de courriels. Oui il va y avoir de l’achalandage, mais sûrement pas aussi important qu’avant. »

Le service des ventes est donc reparti avec 75% de ses effectifs chez Gaspé Honda. Le tout sera réévalué et réajusté selon la demande. On incitera d’ailleurs les gens à quelque peu modifier leurs habitudes. Si les consommateurs sont déjà habitués de prendre rendez-vous pour un entretien mécanique, ils sont souvent plutôt friands de passer à l’improviste lorsque vient le temps d’essayer un véhicule.

« On va essayer de dire un peu à nos clients d’appeler pour apprendre à gérer l’achalandage. Au service c’est correct et c’est déjà inculqué, mais ce n’est pas la même façon de faire aux ventes. On veut s’assurer d’avoir un représentant disponible qui a tout son temps et que personne d’autre n’attende en même temps parce qu’on veut respecter les distanciations physiques », précise Vincent Gagnon-Roy. Toutes les voitures auront d’ailleurs leur sceau particulier lorsqu’elles auront été désinfectées, afin de s’assurer que les véhicules sont aptes aux essais routiers sans aucun danger. Une seule porte d'entrée sera aussi maintenue pour mieux contrôler l'achalandage.

« On n’a pas eu de consigne précise dans l’automobile comme dans la construction par exemple, mais un protocole spécifique au service et aux ventes a été développé. Au service, c’est beaucoup au niveau de la désinfection de la voiture. Il faut quand même qu’on rentre dans la voiture du client alors c’est un peu ça le défi. De s’assurer que tout se fasse dans les règles de l’art », conclut le directeur des ventes.