Des appels d'amitié pour assister nos aînés confinés

Covid-19

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Une équipe de 6 personnes se relaie et peuvent effectuer entre 10 et 15 appels chacun par jour, en plus d’offrir aux aînés la possibilité de faire leurs courses pour éviter qu’ils ne se déplacent inutilement.

Dans son point de presse quotidien, François Legault a aujour'hui fait une demande spéciale à la population. Pour briser l’isolement et l’anxiété chez les personnes isolées, il a suggéré à tous ceux qui ont la chance d’avoir une famille autour d’eux d’appeler une personne seule.

Le Centre d’action bénévole Les Hauts-Bois de Murdochville (comme plusieurs autres en Gaspésie) n'a pas attendu la demande du premier ministre avant d'agir. Depuis plusieurs jours déjà, l'organisation a mis son équipe à contribution pour lancer des appels d’amitié et s’assurer que les aînés confinés vont pour le mieux. La démarche existait auparavant, mais elle s’est de beaucoup intensifiée dans le contexte du Covid-19. Une équipe de 6 personnes se relaie et peuvent effectuer entre 10 et 15 appels chacun par jour, en plus d’offrir aux aînés la possibilité de faire leurs courses pour éviter qu’ils ne se déplacent inutilement. « En ce moment on en fait assez intensément et on en a plus à faire que d’habitude c’est évident », explique d'emblée la directrice générale du CAB Les Hauts-Bois, Elsa Cotton.

Cette dernière ajoute que les directives émises par les gouvernements sont loin d’être comprises ou appliquées de la même manière par l’ensemble de la population, et que ces appels d’amitié permettent de faire d'une pierre d'un coup avec une mise au point, lsi nécessaire. « À la base, les bénévoles sont là pour saluer les gens, voir s’ils vont bien, s’ils s’ennuient, s’ils ont des préoccupations, s’ils sont anxieux, comment ils vivent tout ça, s’ils ont des interrogations. Mais oui, ensuite on parle de la situation et on voit que la compréhension n’est pas la même pour tous. »

Il y a par exemple cette dame qui était arrivée de Montréal et qui s’est isolée elle-même pendant 14 jours, de son propre chef, ne sachant pas si les gens qu’elle a côtoyés étaient infectés ou pas et ne voulant prendre aucun risque. Ou cette autre de près de 90 ans qui suit à la lettre les recommandations du réseau de la santé et qui observe scrupuleusement les derniers développements, se tenant informée par les chaînes de nouvelles en continu et par Facebook. Mais à l’autre bout du spectre, certains sont plus dissipés. « Pour certains, il faut leur expliquer souvent, mais très souvent car ce n’est pas compris du tout. C’est un bon moment pour en même temps les conscientiser », précise Elsa Cotton.

Le service d’appels d’amitié ne se réserve d’ailleurs pas uniquement aux aînés, mais aussi à ceux qui ont des problèmes de santé mentale et ceux qui vivent avec de l’anxiété, peu importe l’âge. « Ceux qui font des crises de panique ou ont des problèmes récurrents d’anxiété, c’est clair qu’on ne les oublie pas et qu’ils sont sur notre liste à appeler. On ne remplace pas les psychologues, mais des fois juste un petit mot pour leur dire qu’on pense à eux et qu’ils ne sont pas seuls, ça leur fait du bien », conclut la directrice générale.

Donc comme le Centre d’action bénévole Les Hauts-Bois de Murdochville ou comme l'a demandé le premier ministre François Legault, n'hésitez pas à prendre votre téléphone et appeler les aînés de votre enrourage.

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