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31 mars 2020

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Covid-19 : un employé du Manoir du Havre touché

Covid-19

Manoir du Havre Maria

©Roxanne Langlois - Gaspésie Nouvelles

Un membre du personnel du Manoir du Havre de Maria est touché par la Covid-19.

Parmi les 4 nouveaux cas de Covid-19 enregistrés hier en Gaspésie et aux Îles, l'un est un membre du personnel à la résidence pour personnes âgées autonomes et semi-autonomes du Manoir du Havre de Maria, confirment le CISSS de la Gaspésie et la Direction régionale de santé publique.

La personne touchée a été transférée dans un centre désigné à Québec. Cette dernière ne revenait pas d’un voyage à l’étranger, mais d’un déplacement interrégional, à Québec justement. Le Manoir du Havre accueille présentement 30 personnes (17 avec le statut de résidence privée pour les aînés, 13 en résidence intermédiaire) et compte une vingtaine d’employés. Tous ceux qui ont eu des contacts avec le membre du personnel ayant été testé positif ont été mis en quarantaine à domicile. « D’autres membres du personnel ainsi que des résidents sont fortement suspectés d’avoir contracté le virus et sont en attente de confirmation », explique la présidente-directrice générale du CISSS, Chantal Duguay. Trois de ces résidents sont d’ailleurs hospitalisés. « Toutes les familles concernées ont été contactées et toutes les mesures ont été mises en place pour prévenir la propagation du virus dans la résidence et au centre hospitalier », ajoute Chantal Duguay. Le Manoir du Havre serait le seul établissement pour personnes âgés à être touché pour le moment dans la région. « L'événement que nous avons connu à la résidence illustre que nous avons bien fait de mettre des mesures de confinement de la région avec circulation restreinte », note de son côté le directeur régional de santé publique, Yv Bonnier-Viger.

Dans l’ensemble de la Gaspésie et des Îles, plus d’une centaine de personnes seraient actuellement en isolement ou en confinement pour avoir contacté une personne testée positive au Covid-19. « Comme vous pouvez le constater, il est de plus en plus important dans notre quotidien de suivre l’ordonnance de la Santé publique et les directives de notre premier ministre pour que nous puissions gagner cette bataille », poursuit Chantal Duguay.  

Pas de données ventilées avec les Îles

 

Le directeur régional de santé publique maintient sa position quant à la récente requête de plusieurs citoyens et de quelques élus pour obtenir des données séparées entre les Îles-de-la-Madeleine et la Gaspésie pour les cas confirmés de Covid-19. Le maire des Îles Jonathan Lapierre et le député provincial Joël Arseneau en ont notamment fait la demande.

Yv Bonnier-Viger explique qu’il s’agit d’une fausse bonne idée puisqu’avec la situation qui sévit présentement, toute la population devrait appliquer les plus grandes précautions sanitaires et de distanciation sociale, nonobstant le nombre de personnes atteintes présentement et leur localisation géographique. « Qu’est-ce qu’on ferait de cette information? Ça sert à quoi de l’avoir? Les gens répondent parfois que s’ils le savent, ils vont prendre plus de mesures pour se protéger. C’est de la fausse réassurance. Si vous ne prenez pas déjà toutes les mesures possibles, ce n’est pas correct. Ça ne change absolument rien de savoir où sont les cas. Il faut que chaque personne fasse toujours le maximum pour éviter la contagion. Le 2 mètres de distance, c’est réel et il faut le conserver, comme le lavage des mains. Le virus n’a pas de pattes, mais a besoin des humains pour se transporter. Il faut vraiment se tenir à deux distances de bras de toute personne avec qui on ne vit pas à tous les jours et je le répète. »

On rappelle aussi le principe fondamental de confidentialité et de confiance dans le réseau de la santé. « Ce qui est fondamental dans la relation entre les soignants et les soignés, c’est la confiance. Elle se construit sur la certitude que les soignés ont que tout ce qu’ils vont dire à leur soignant, ça va rester totalement confidentiel. C’est à la base de la relation de confiance qu’on a dans tout notre système de santé et c’est quelque chose sur laquelle on insiste beaucoup. On est des petites régions et il y a eu des gens qui ont été identifiés et harcelés. Les gens actuellement ont une grande anxiété et souvent ils perdent leur réserve, leur bon sens commun et ne pensent pas à la conséquence de leurs paroles. Je pense que c’est important que collectivement nous protégions toutes les personnes qui sont testées positives et qui le seront dans l’avenir pour qu’on puisse grandir de ça et non pas se détruire. Je maintiens cette position. »

Les cabanes à sucre dans la mire

 

Avec le printemps qui est arrivé, habituellement synonyme de tire sur neige et de réjouissance, on rappelle que les rencontres dans les cabanes à sucre sont loin d’être une bonne idée. « Tout rassemblement est un foyer de transmission du virus. Les cabanes à sucre devront cette année être considérées comme des lieux de production, avec 2 mètres de distance entre chaque individu », conclut Yv Bonnier-Viger.

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