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26 février 2020

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

CSCC : naviguer autrement pour arriver à bon port

COMMISSION SCOLAIRE DES CHIC-CHOCS

Deslilas Fournier

©Jean-Philippe Thibault

La directrice générale de la Commission scolaires des Chic-Chocs, Deslilas Founier.

Suite à l’adoption sous bâillon du projet de loi 40, les commissions scolaires ont dû rapidement se réorganiser et prendre acte des nouvelles règles imposées.

L’abolition des conseils des commissaires a fait grand bruit, eux qui subitement n’existaient plus, du jour au lendemain. Ces derniers seront remplacés par un conseil d’administration, à partir du 15 juin. La directrice générale de la Commission scolaire des Chic-Chocs, Deslilas Fournier, veut d’ailleurs se faire rassurante et rappelle qu’il s’agit ultimement d’une autre façon d’arriver à un même but commun qu’est la réussite de l’élève et la mise en œuvre de la Loi sur l’instruction publique, quelle qu’elle soit. « Le but reste d’offrir le meilleur service à nos élèves. Ça ne change pas et ça ne changera pas. C’est la manière de procéder qui change, pas le service à l’élève ni la vie dans les écoles; on n’est pas là du tout. On est vraiment d’une gouvernance X à une gouvernance Y », résume-t-elle.

En ce qui concerne ce nouveau modèle justement, toutes les commissions scolaires de la province auront quelques devoirs à faire, comme par exemple de procéder au redécoupage de leur territoire en exactement 5 secteurs. Pourquoi? Parce que le nouveau conseil d’administration qui sera mis sur pied devra notamment être composé de 5 parents, soit un par district (avis aux parents intéressés, ceux-ci devront déjà faire partie d’un conseil d’établissement ainsi que d’un comité de parents pour être admissibles). À la Commission scolaire des Chic-Chocs, qui historiquement était déjà divisée entre les secteurs de l’Estran (le centre), de la Haute-Gaspésie et de la Côte-de-Gaspé, ces deux derniers secteurs ont été subdivisés pour obtenir un découpage avec un nombre d’élèves relativement semblable.

Cinq autres membres du futur conseil d’administration seront issus de la commission scolaire, à savoir un cadre de service, un directeur d’école ou de centre de formation, un professionnel, un enseignant et un membre du personnel de soutien. Les cinq autres représentants proviendront de la communauté selon des profils prédéfinis par le ministère de l’Éducation (financier, culturel, etc), bien que la manière de procéder n’ait pas encore été définie explicitement pour le moment. Ce nouveau conseil d’administration doit être composé pour le 15 juin et une première rencontre d’équipe devra se tenir avant le 1er juillet.

En attendant, les directions générales des commissions scolaires sont devenues souveraines et garantes des responsabilités attitrées jusqu’alors aux commissaires. « Oui ça fait plus de travail pour la direction générale. Par contre c’est un travail qui se fait dans le courant de la gestion annuelle, explique Deslilas Fournier. Le conseil des commissaires était là pour adopter, approuver des sanctions, des lois, des politiques. C’était très administratif. Ça ne statuait pas sur la gestion dans les écoles ou la pédagogie. La seule différence pour l’instant, c’est que c’est moi maintenant qui est responsable et imputable des décisions. On s’est donné à l’interne une structure de sécurité et tout ce qui devra être endossé par moi, je vais le faire entériner par nos gestionnaires, les cadres de services qui sont représentants de différents secteurs. »

La directrice générale se dit consciente que l’incertitude amène de l’inquiétude, d’autant plus que la nouvelle structure de gouvernance n’est pas totalement définie et demeure encore vague sur certains points. Qu’à cela ne tienne. « Il faut garder en tête qu’on a toujours très bien guidé et géré ce qui devait se vivre dans les écoles pour nos élèves. Cette rigueur-là va demeurer peu importe l’encadrement qui sera imposé. L’élève dans sa classe va toujours avoir le meilleur service et s’il ne l’a pas, on va travailler pour qu’il l’ait. »

Deslilas Fournier conclut en saluant le travail accompli par les commissaires pendant toutes ces années, et que seul le temps pourra montrer ce que cette réforme de la gouvernance aura apoorté comme fruits. « Le conseil des commissaires avec lequel nous on travaillait, c’était très constructif et collaboratif, à tout le moins depuis que je suis en poste. Ces gens-là étaient passionnés et étaient là pour les vraies raisons. C’est certain que c’est triste de la façon dont ils ont été tassés après tant d’années de service [...] La façon dont on devra gouverner, on ne la connaît pas encore toute. On va être capable de voir les résultats dans 4, 5 ou 6 ans, quand le changement sera bien assis. Nous on va continuer de gouverner positivement en développement, en collaboration et en appliquant la Loi sur l’instruction publique. »

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