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12 février 2020

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Politique de transport des patients: le CISSS de la Gaspésie demande des modifications

Aujstements demandés

médecin

©Archives

De nombreux patients de la Baie-des-Chaleurs doivent se déplacer à Rimouski pour obtenir des soins ou consulterun médecin spécialiste.

SANTÉ. Le conseil d'administration du CISSS de la Gaspésie demande officiellement au ministère de la Santé et de Services sociaux, des modifications importantes afin de faciliter la vie des patients qui doivent subir des traitements à l'extérieur de leur municipalité.

 

Depuis plusieurs années, des patients de la Gaspésie doivent se rendre à l'hôpital de Rimouski pour y recevoir des traitements spécialisés ou pour y passer des tests qui ne sont pas disponibles dans les hôpitaux de la région.

Pour le conseil d'administration du CISSS de la Gaspésie, le temps était venu de demander des modifications à cette politique qui date de 1997. « Il y a eu un ajustement en 2012 mais sinon, ça demeure les mêmes critères qu'à l'époque, explique l'adjoint à la direction des services multidisciplinaires, Jean-François Sénéchal. De plus, nous avons reçu plusieurs plaintes de patients et des élus qui souhaitaient des changements. »

Ainsi, le CISSS de la Gaspésie a adopté une résolution composée de cinq points. On demande tout d'abord l'abolition de la règle selon laquelle certaines aides financières sont seulement disponibles si le patient habite à plus de 200 km de l'hôpital où il doit se rendre pour recevoir des soins. Le CISSS gaspésien demande aussi une augmentation du remboursement de transport de 0,13 à 0,26 $ par kilomètre ainsi qu'une hausse de la compensation de 20 à 28 $ pour un accompagnateur.

Un autre ajustement se situe sur le plan des nuits passées à l'extérieur de la région correspondant à une hausse de 75 à 106 $. La dernière mesure demandée est une admission automatique à tous les programmes de remboursement dès qu'un patient doit recevoir des soins à l'extérieur de son réseau local de santé.

« On veut que le ministère de la Santé reconnaisse nos réalités géographiques et socioéconomiques ainsi que l'accès limité au transport en commun. Nos demandes vont toutes en ce sens. Nous croyons aussi à l'importance que les patients soient accompagnés par un proche pour les aider à traverser ces périodes plus difficiles. C'est pourquoi nous souhaitons qu'ils soient reconnus et compensés en conséquence », explique Jean-François Sénéchal.

Sylvain Roy salue l’initiative

Le député de Bonaventure Sylvain Roy a été approché par des patients contraints de se déplacer à l’extérieur de la région en raison de leur condition de santé et revendique en leur nom des changements depuis plusieurs années. L’élu péquiste ne peut que saluer la demande adressée par le CISSS gaspésien. « C’est une chose qui aurait dû être faite bien avant, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Maintenant, il faut maintenir la pression et ne pas lâcher », plaide-t-il.

M. Roy, qui venait tout juste de faire un suivi auprès de la ministre de la Santé Danielle McCann lors de son entrevue avec le Chaleurs Nouvelles, espère que des développements viendront rapidement du cabinet de cette dernière. « J’aimerais que ce soit avant, mais avoir une nouvelle grille tarifaire qui se rapprocherait de ce que le conseil d’administration du CISSS a demandé d’ici la fin de la session parlementaire, je pense que ce serait un bon signal de respect à l’endroit des gens des régions », ajoute le politicien.

Selon lui, la situation actuelle se veut totalement aberrante ; d’ailleurs, il rapporte que certains patients quittent la péninsule parce qu’ils n’ont plus les moyens financiers d’assumer les longs et fréquents déplacements qui leur permettent d’être soignés. « C’est inacceptable! Les Gaspésiens s’appauvrissent à aller réquisitionner des soins de santé à l’extérieur dans un contexte où l’on donne déjà la moitié de notre salaire en impôts et où la moitié de nos impôts vont au système de santé », se désole-t-il.

Sylvain Roy continue en parallèle de revendiquer la « bidirectionnalité de l’accès aux soins de santé », c’est-à-dire qu’il aimerait que des médecins spécialistes, par exemple des néphrologues, se déplacent en Gaspésie afin d’aller à la rencontre des patients.

Avec la collaboration de Roxanne Langlois

sylvain roy

©Photo Archives

Le député de Bonaventure, Sylvain Roy.

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