05 novembre 2019

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

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©Photo pixabay.com

Et c’est très bien ainsi; il faut avoir de la sympathie, de la reconnaissance et de la gratitude pour ceux qui se dévouent pour nous.  Mais il ne faut pas oublier ceux et celles qui œuvrent dans l’ombre dans nos paroisses, durant 20, 30 et même 40 ans, et sans lesquels la vis paroissiale ne serait pas la même.

En août dernier, après quelque 10 ans de présence dans les paroisses de notre secteur, dont St-Michel de Percé, l’abbé Serge Tidjani nous quittait pour occuper d’autres fonctions au sein de l’évêché de Gaspé. Un comité inter-paroisses fut alors mis sur pied pour discuter de la meilleure façon de souligner ce départ. Le nouveau curé, l’abbé Emmanuel Obidile, proposa qu’on remette à l’abbé Tidjani une bourse de 5 000$.  Après âpres discussions, le montant de la bourse fut réduit à 3 500$.   

Je n’aurais jamais écrit ce billet si je n’eus connu la situation financière des paroisses de notre secteur, de la Gaspésie, et principalement celle de ma paroisse, St-Michel de Percé, qui, pour la plupart, ont peine à joindre les deux bouts. J’en appelle donc à l’évêque de Gaspé, Mgr Gaétan Proulx, pour que cesse cette pratique hautement discutable, et qu’une bourse maximale de 500$ soit allouée pour souligner le départ des curés au terme de leur mandat presbytéral. À titre d’exemple et de comparaison, je rappelle simplement que les enseignants, les orthopédagogues, les éducatrices spécialisées, les directions d’école, les secrétaires, après 35 ans de bons et loyaux services, ne reçoivent qu’une montre, une plaque ou un simple bijou… 

Comme le dit si bien un proverbe : le meilleur conseiller est celui qui prêche par l'exemple.