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17 septembre 2019

Une vidéo pour convaincre les hommes de demander de l’aide

Mise de l’avant par la Table de concertation sur les réalités masculines de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine

Voici une image tirée de la vidéo « Demander de l’aide, c’est fort », entièrement produite en Gaspésie. Elle contient notamment la musique de Guillaume Arsenault.

RÉALITÉS MASCULINES. Une vidéo de sensibilisation intitulée « Demander de l’aide, c’est fort » a récemment été lancée par la Table de concertation sur les réalités masculines de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (TCRMGÎM); cet outil vise à encourager les hommes à s’ouvrir quant à leurs difficultés et à solliciter le soutien nécessaire pour les surmonter.

« On s’aperçoit et il y a plusieurs études qui démontrent que les hommes attendent à la dernière minute pour demande de l’aide […] Les gars, dans l’ensemble, attendent que ça fasse mal ou d’être en situation de crise », lance d’emblée Jean-Jacques Élie, coresponsable de la TCRMGÎM.

Les hommes retardant un appel à l’aide se présentent ainsi beaucoup plus vulnérables lorsqu’ils en viennent à demander du soutien, explique celui qui est également directeur de Convergence, un organisme communautaire venant en aide aux Gaspésiens. « Il y a beaucoup d’hommes qui réagissent et demandent de l’aide parce qu’ils sont rendus à bout, qu’ils sont en train de frapper un mur », déplore-t-il.

Certains iront jusqu’à perdre leur famille, leur emploi, note-t-il. D’autres emprunteront la voie de la criminalité. Le suicide est malheureusement aussi une avenue qui peut être envisagée lorsque les problèmes semblent avoir pris une trop grande ampleur ; la vidéo a d’ailleurs été lancée le 11 septembre dernier à l’occasion de la Journée mondiale pour la prévention du suicide.

« Avant que la goutte fasse déborder le vase, pourquoi ces gens-là n’en parleraient pas à un ami, à quelqu’un de proche en qui ils ont confiance? […] S’ils n’ont personne, ils peuvent être référés à quelqu’un. Il faut avoir ces réflexes-là », plaide M. Élie. 

Celui qui travaille auprès des hommes depuis 30 ans rappelle que des statistiques rendues publiques il y a plusieurs années faisaient état que 70 % des personnes ayant recours aux ressources en santé et en services sociaux étaient des femmes, contre 30 % des hommes. Or, les factures s’équivalaient en bout de piste, signe que la prévention est moins coûteuse que l’intervention.

La peur d’être faible

Plusieurs facteurs expliquent cette difficulté à solliciter un coup de main. « La peur des préjugés et de ne pas répondre aux stéréotypes et la peur d’être faible sont tous des freins qui empêchent les hommes d’avancer dans leur cheminement de demande d’aide », affirme Hugues Bujold, qui œuvre chez Convergence et que l’on aperçoit dans la capsule.

Benoît Couillard, maître-brasseur derrière les bières Auval, fait également partie de la production vidéo ; il y explique avoir eu besoin d’aide pour réaliser son projet entrepreneurial, insufflant ainsi le message qu’il n’y a pas de honte à avoir se tourner vers les autres en cas de besoin.

La vidéo, la toute première de plusieurs prévues, est disponible sur la nouvelle page Facebook « Table de concertation sur les réalités masculines GÎM ».

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