06 septembre 2019
La communauté anglophone gaspésienne consultée
Tournée du Secrétariat aux relations avec les Québécois d’expression anglaise
©Photo Chaleurs Nouvelles - Roxanne Langlois
Le député Christopher Skeete, entouré des personnes qui ont pris part à la première consultation de la tournée Bâtir des ponts, à New Carlisle.
COMMUNAUTÉ. L’adjoint parlementaire du premier ministre pour les relations avec les Québécois d’expression anglaise, Christopher Skeete, était de passage à New Carlisle le 5 septembre dernier. Celui-ci y a lancé une consultation panquébécoise visant à prendre le pouls de la population anglophone.
La tournée intitulée Bâtir des ponts a pour objectif de prendre compte des préoccupations et des besoins des citoyens anglophones. Son but est également de mieux faire connaître le Secrétariat aux relations avec les Québécois d’expression anglaise, qui a vu le jour il y a seulement deux ans sous le gouvernement libéral de Philippe Couillard. L’idée est également de mieux coordonner les services destinés à cette portion de la population.
Une vingtaine de représentants d’organismes communautaires locaux en provenance des quatre coins de la Gaspésie ont profité de ce tout premier arrêt pour s’exprimer. Globalement, le portrait s’est amélioré au courant de la dernière année, ont-ils rapporté à M. Skeete : « Ils nous ont parlé de l’ouverture de la part des nouveaux ministres en poste depuis le premier octobre et d’un accès ».
Des défis à surmonter
Or, certains défis sont encore à l’ordre du jour et doivent toujours être surmontés, par exemple l’écart qui subsiste entre les communautés anglophone et francophone en ce qui a trait à l’emploi.
« Si on avait (dans la communauté anglophone) un taux de chômage équivalent à celui des francophones, il y aurait 12 000 personnes de plus qui seraient au travail au Québec dans un contexte où l’on parle de pénurie de main d’œuvre », explique celui qui est également député caquiste dans la circonscription de Sainte-Rose.
Des difficultés d’accès au réseau de la santé sont aussi perceptibles, selon ce qui lui a été rapporté. « Il y a des Québécois unilingues qui […] hésitent à aller à l’hôpital parce qu’ils ont peur de ne pas être compris », ajoute M. Skeete, précisant que les indices sociaux économiques demeurent plus inquiétants chez les Gaspésiens anglophones que chez les francophones.
L’élu se dit néanmoins optimiste, mentionnant que des investissements de plus de cinq millions $ ont récemment été injectés au sein du réseau des Community Health and Social Services Network (CHSSN). Des bureaux satellites ont ainsi pu être ouverts à travers le Québec, dont un à Escuminac lancé par le Committee for Anglophone Social Actio (CASA).
La tournée, qui devrait prendre fin en janvier prochain, se poursuit à travers sept autres régions du Québec. Des arrêts sont notamment prévus à Sherbrooke, Montréal, Laval et Québec. Un rapport résultera de cet exercice de consultation ; celui-ci contribuera à alimenter le gouvernement provincial.
Commentaires
8 septembre 2019
Coulombe
Les anglophones ont toujours vécu en harmonie avec les francophones en Gaspésie.Que les politiciens n'aillent pas foutrent la merde à des fins électorales. Plusieurs anglophones n'ont jamais appris le français,pour une communauté aussi restreinte ils auraient pu faire un effort. Il y a plus de francophones qui ont appris l'anglais que l'inverse.Alors....