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06 juin 2019

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Pharmaciens en établissement de santé recherchés en Gaspésie

RECRUTEMENT

Il manque actuellement 25 % des effectifs pour compléter l'équipe de pharmaciens en Gaspésie.

Il manquerait au moins 25 % de pharmaciens en établissement de santé en Gaspésie pour avoir une équipe complète actuellement fixée à 20 pour l'ensemble de la péninsule.

En tournée dans l'Est-du-Québec, le président de l'Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (APES), François Paradis et la directrice générale, Linda Vaillant, font le constat que le manque de professionnels pour exercer la profession est criant. Pour l'ensemble du Québec, on parle de 272 postes qui restent à combler.

 En région, le problème est davantage présent puisque chaque pharmacien manquant propulse le département au précipice de la rupture de services, la couverture étant souvent assurée par une très petite équipe. « Un des premiers impacts remarqués est que le rôle du pharmacien se retrouve à être limité à la base de ses tâches, soit la distribution de médicaments. Le volet qui est donc mis de côté en période de pénurie est le travail d'évaluation des patients sur les unités de soins en collaboration avec les médecins et les infirmières », explique François Paradis.

Le défi de recrutement est double en Gaspésie puisqu'en plus d'attirer les pharmaciens à travailler en région éloignée, on doit aussi les convaincre de se diriger vers la pratique en établissement de santé plutôt qu'au privé. « Il faut faire connaître cette pratique-là qui est extrêmement intéressante. Mais sur 20 postes de pharmaciens, ça fait très peu de postes pour la quantité grandissante de patients. Donc, il faut d'abord combler les postes vacants et ensuite pousser pour en ajouter, notamment en CHSLD », soulève Linda Vaillant.

François Paradis et Linda Vaillant

©Photo Dominique Fortier - Gaspésie Nouvelles

François Paradis et Linda Vaillant.

Pharmacie

©Photo Dominique Fortier - Gaspésie Nouvelles

La pratique en établissement de santé demeure méconnue selon l'APES.

Intéresser les candidats potentiels

Puisque les futurs pharmaciens doivent poursuivre leurs études à la maîtrise pour pouvoir travailler en établissement de santé, des efforts considérables doivent être mis en place pour valoriser cet aspect de la profession. « Les facultés sont appelées à développer des stages en région. Ça aide les futurs pharmaciens à voir la réalité de la pratique en établissement. Il ne faut pas nécessairement produire plus de pharmaciens puisque nous en avons suffisamment au Québec. Il faut seulement les orienter vers le public », ajoute Linda Vaillant.

Il existe toutefois des incitatifs financiers puisqu'un programme existe pour les étudiants qui veulent poursuivre à la maîtrise. Ces derniers sont embauchés par un établissement de santé pendant l'été et lors de la poursuite des études quelques mois plus tard, ils continuent à recevoir un salaire de la part du CISSS. En contrepartie, le pharmacien doit travailler au moins trois dans pour l'hôpital qui l'a embauché. Le ministère de la Santé et le CISSS se séparent les coûts liés à ce programme. « C'est une façon d'attacher les pharmaciens à leur région d'adoption. Mais il faut que les étudiants aient connaissance de ce programme. Il faut en faire la promotion », martèle Linda Vaillant.

Pour ce qui est de la rémunération, le pharmacien en établissement de santé réussit à atteindre le seuil salarial du pharmacien en pratique privée. « Il y a aussi des primes pour les régions qui font que les pharmaciens en établissement qui pratiquent au Bas-Saint-Laurent ou en Gaspésie, par exemple, réussissent à égaler le salaire d'un pharmacien au privé », évoque la directrice générale de l'APES.

Le but de la tournée était donc de promouvoir la pratique en établissement de santé, faire connaître les programmes et les incitatifs financiers qui peuvent s'y rattacher et, ultimement, atteindre la diplomation de 100 pharmaciens par année pour pratiquer dans le réseau public.

 

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