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19 décembre 2018

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

François Legault veut stimuler l’entrepreneuriat

POLITIQUE

François Legault

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Le premier ministre François Legault.

Le premier ministre François Legault était de passage lundi pour quelques annonces, rencontrer des élus de la MRC et s’adresser aux personnes présentes à un diner-conférence organisé par la Chambre de commerce et de tourisme de Gaspé. Il était sur place avec le ministre des Transports François Bonnardel et le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne. Résumé de son allocution à caractère entrepreneurial.

À priori, le premier ministre a dit avoir insisté auprès des gens de son bureau pour venir en Gaspésie avant les vacances des Fêtes, voulant être sûr qu’il n’y avait pas de malentendus. « La Gaspésie n’a pas voté pour la CAQ, c’est une réalité. Par contre, je veux être bien clair que j’aime la Gaspésie et que vous pouvez compter sur notre gouvernement, qui est votre gouvernement. Je veux créer de la richesse dans toutes les régions du Québec. »

Un peu plus tôt à Rivière-au-Renard, François Legault avait répété les mêmes mots en ajoutant « qu’on va s’assurer que ce soit la dernière fois que vous ne votiez pas pour nous ». Certains y ont vu une volonté du gouvernement d’accompagner la région pendant les quatre prochaines années pour mériter la confiance des électeurs; d’autres comme le député Pascal Bérubé y ont vu un commentaire partisan, malaisant, maladroit et inapproprié, surtout en présence de la députée péquiste de Gaspé.

Crever l’abcès

À Gaspé et dans la région dans son ensemble, François Legault n’avait peut-être pas l’audience la plus commode suite à ses prises de position contre l’éolien et la cimenterie de Port-Daniel (le maire Henri Grenier était d’ailleurs sur place). Aucun député de la CAQ ne s’est fait élire à l’est du comté de Rivière-du-Loup-Témiscouata et le premier ministre n’avait pas été vu en Gaspésie pendant la campagne électorale.

Ce dernier a d’emblée parlé de l’éléphant dans la pièce en précisant sa pensée sur ces deux sujets et en y allant de but en blanc. « Une cimenterie où le gouvernement a investi 400 millions pour créer 200 emplois, ça fait 2 millions de dollars par emploi. Si on avait eu 10, 20 ou 30 entrepreneurs qui avaient eu 400 millions, je suis convaincu qu’ils auraient été capables de créer plus que 200 emplois. C’est une question de bien gérer les fonds publics, ce n’est pas une question d’aider ou non la Gaspésie. Elle est construite la cimenterie, il n’est pas question de reculer là-dessus. On va l’appuyer comme gouvernement. »

Propre vs sale

En ce qui concerne l’éolien, le chef de la CAQ a indiqué avoir visité ses voisins, dont le gouverneur du Vermont et du Massachussetts, en expliquant qu’il n’y a pas de raisons qu’on exporte pas davantage l’électricité propre du Québec, versus les énergies sales. Il spécifie que les derniers appels d’offres dans l’éolien faisaient état d’un coût de 7 ou 8 ¢ du kwh, contre 15 ou 20 ¢ à Boston ou Toronto.

« Actuellement, il y a des surplus d’électricité pour les 20 prochaines années. Pas besoin d’avoir fait un bacc en administration pour comprendre qu’il y a un illogisme d’aller forcer Hydro-Québec d’aller acheter de l’électricité. Mais si on vend cette électricité et qu’on se débarrasse des surplus – et moi je pense que c’est faisable assez rapidement – on pourra recommencer à développer des projets. Moi je veux y aller dans l’ordre, mais je veux être capable de développer des nouveaux projets dans l’éolien. Entretemps, je suis très content de voir les entreprises d’ici qui exportent aux États-Unis. » 

Appuyer les entrepreneurs

François Legault s’est également targué d’avoir un gouvernement à saveur économique et ce dernier entend en faire profiter l’ensemble du Québec. « Je veux être capable de dire dans quatre ans qu’on a plus 14% de chômage en Gaspésie, qu’on a le plein emploi et qu’une richesse a été créée. Il faut vraiment être très agressifs. C’est ça la priorité. Je le répète à chaque semaine à tous les ministres, qu’il n’y en ait pas un qui se mette dans le chemin d’un projet d’un entrepreneur, surtout dans une région. Il faut que ça avance. Ça comprend les pêcheries et l’agriculture. J’ai parlé au maire de Gaspé et ce que je souhaite, c’est que dans chaque région il y ait au moins une zone d’innovation, un endroit où on est capable d’accueillir trois choses : un port maritime, un terminal ferroviaire et une partie industrielle. »

Et le chef de la CAQ ne veut pas seulement des emplois dans la colonne des statistiques, mais surtout de bons emplois à 25 $ de l’heure et plus. « On reçoit 13 milliards par année de péréquation parce qu’on est moins riches que le reste du Canada. Il faut être indépendant économiquement. Il n’y a pas de raisons qu’on soit moins riches que nos voisins. Ça doit être ça la priorité. »

Pour se donner le moyen de ses ambitions, il entend bien mettre Investissement Québec à contribution, tout en réduisant la bureaucratie et que le gouvernement soit un facilitateur pour les gens d’affaires. « Un des plus gros défis c’est qu’il y a 30 milliards d’investissements privés et ça en prendrait 60 milliards. Il faut chouchouter les entrepreneurs et qu’on soit capable de les voir pour savoir s’ils ont des projets. Investissement Québec n’est pas une banque pour faire des profits et est ultimement là pour faire entrer de l’argent au ministère des Finances. Tous les projets que vous avez dans vos tiroirs, venez-nous les montrer et on va tout faire pour qu’ils soient réalisés. »

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