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12 mars 2024

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Le concombre de mer de retour, la crevette et le turbot retirés

PROGRAMME FOURCHETTE BLEUE

Bourgot Fourchette Bleue

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Les espèces de Fourchette bleue ont par ailleurs récemment fait leur introduction dans tous les supermarchés Metro de la province (près de 200), après un premier banc d’essai de cinq succursales de l’Est-du-Québec en 2022.

À l’image de plusieurs perturbations dans le monde des pêches, le programme Fourchette bleue a dû revoir sa liste d’espèces à découvrir et effectuer une mise à jour conséquente pour sa 15e édition.

L’équipe d’Exploramer – qui chapeaute ce programme valorisant les produits marins du Saint-Laurent émergents et méconnus du grand public – a tout d’abord choisi de ramener sur la liste le concombre de mer. Son retrait l’an dernier avait semé l’émoi chez les producteurs locaux. Avec les avis d’experts scientifiques et des pêcheries, Exploramer explique que l’industrie a pu démontrer une évolution de l’engin de capture de cet échinoderme prisé dans les marchés asiatiques. Qui plus est, la myxine du Nord – un poisson cartilagineux ressemblant à une anguille, abondant dans le golfe – fait son apparition sur la liste Fourchette bleue, qui compte cette année 13 espèces de poissons, 15 fruits de mer et autant de variété d’algues, ainsi que deux mammifères (le phoque gris et celui du Groenland). Le sébaste, actuellement sur toutes les lèvres, fait aussi partie de la liste.

En contrepartie, d’autres espèces ont dû être retirées. C’est le cas de la crevette nordique, dont les stocks autorisés pour la capture sont en chute libre depuis 2011. Cette année, seulement 3060 tonnes sont autorisées dans le Saint-Laurent. En comparaison, les débarquements étaient de 35 000 tonnes à leur point culminant à la fin des années 2000. Le flétan du Groenland (le turbot) a aussi dû être retiré de la liste en raison de la chute drastique de sa biomasse.

La directrice générale d’Exploramer espère que les découvertes d’aujourd’hui seront les espèces phares de demain, un peu à l’image des locomotives que sont le homard, le crabe des neiges et jusqu’à tout récemment la crevette nordique. « En 1990, au moment du moratoire sur la morue et le sébaste, l’industrie a dû se rabattre vers les espèces émergentes de l’époque, soit les crustacés. [Ils] ne valaient qu’une bouchée de pain. Au fil des ans, ces espèces sont devenues populaires et lucratives. Aujourd’hui, si on fait bien les choses, les espèces émergentes […] pourraient devenir les espèces commerciales de demain », analyse Sandra Gauthier.

Celle-ci ajoute que le Québec doit par ailleurs travailler à accroître la chaine de valeur des espèces à fort potentiel commercial – notamment par la deuxième et troisième transformation – enclencher la mise en place d’une filière pour la valorisation des produits du phoque et limiter l’exportation de ses ressources marines. « Et si en plus, on ajoute une valeur à la chaine de production, l’impact économique pourrait être encore plus intéressant. »

Rappelons que les espèces de Fourchette bleue ont fait en février leur introduction dans tous les supermarchés Metro de la province (près de 200), après un premier banc d’essai de cinq succursales de l’Est-du-Québec en 2022, qui s’était ensuite étendu à une cinquantaine d’épiceries.

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