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09 janvier 2024

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Six mois déterminants pour le secteur des pêches

NEWPORT

Diane Lebouthillier

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Diane Lebouthillier.

L’année 2024 en sera une de transition pour l’industrie des pêches en Gaspésie, spécialement pour la capture de la crevette et du sébaste.

En point de presse virtuel lundi, la ministre des Pêches, des Océans (MPO) et de la Garde côtière canadienne n’a pas dévoilé de lignes directrices claires, mais a rappelé que les modalités tant pour la pêche à la crevette qu’au sébaste seront dévoilées d’ici la fin du mois de janvier. « L’année 2024 va être une année de transition dans le secteur des pêches. Les six prochains mois seront plus que déterminants pour la suite des choses », lance d’emblée Diane Lebouthillier.

Celle-ci avait déjà indiqué en décembre qu’il y aurait une pêche au sébaste cette année. Elle n’a cependant pas voulu se mouiller sur les détails, notamment à savoir si les parts historiques datant du moratoire de 1995 allaient être modifiées ou gardées tel quel dans le golfe du Saint-Laurent pour les pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine et de la Gaspésie. « Ça s’en vient bientôt. Il nous reste encore trois semaines à attendre. »

Chose certaine, la députée et ministre appelle les industriels, le gouvernement et les communautés autochtones à travailler de pair en mode solution. « On peut gagner ensemble, mais on peut aussi perdre ensemble. J’ai cependant la ferme intention que l’on gagne tous ensemble. Il en va de l’avenir de notre région et de l’avenir des pêches. Je ne revivrai pas ce qui s’est passé avec la morue. On va prendre des décisions responsables et raisonnables. »

Conciliation, Fonds des pêches et bilan

 

En novembre, un rapport déposé à la Chambre des communes par le commissaire à l'environnement et au développement durable du Canada soulignait le manque de données recueillies par le MPO pour assurer une gestion durable des pêches. Diane Lebouthillier dit vouloir réconcilier les pêcheurs et les scientifiques.

« On a une problématique avec le milieu de la capture qui vit ce qui se passe sur les océans au quotidien, qui remarque des choses, et le secteur des sciences souvent surspécialisé avec son langage qui n’est pas toujours facile à comprendre. Il faut réconcilier les deux secteurs. J’ai besoin des deux. Pas de poissons, pas de pêche. Pas de pêche, pas d’économie. Ce n’est pas compliqué. Le secteur de la capture remet en doute des fois ce que le MPO dit au niveau de la science. On doit travailler ensemble et resserrer les liens de confiance. J’en suis bien consciente. »

Quant au Fonds des pêches du Québec, dont l’enveloppe de 42,8 millions arrive à échéance en avril, la députée et ministre ne veut pas s’avancer à savoir si les sommes pourraient être reconduites. La possibilité d’une extension de deux ans avait été évoquée précédemment puisqu’un peu plus de 15 millions n’a toujours pas été distribué à ce jour. Rien n’est cependant confirmé pour le moment. Le Fonds vise à stimuler l’innovation dans le secteur des poissons et des fruits de mer du Québec. Le financement du programme provient à 70 % du gouvernement du Canada et à 30 % du gouvernement du Québec. « C’est un outil important. On fera des annonces en temps et lieu, mais j’ai demandé à l’industrie de la capture à continuer à présenter des projets », résume Diane Lebouthillier.

Enfin, dans son bilan depuis sa nomination à la tête du MPO en juillet, la députée de Gaspésie-Les Îles-de-la-Madeleine a rappelé avoir visité ses équipes au Québec, au Nouveau-Brunswick, à l’Île-du-Prince-Édouard, en Nouvelle-Écosse et en Colombie-Britannique. Elle s’envolera pour Terre-Neuve la semaine prochaine. Diane Lebouthillier précise aussi que les travaux avancent au phare de Cap-des-Rosiers. « Ça va actuellement bon train et le phare devrait être en mesure de rouvrir au public au début de la prochaine saison touristique. » Aucune réparation structurelle d’envergure n’est au menu. Diane Lebouthillier rappelle que ses trois priorités – sans ordre précis – sont les ports pour petits bateaux ainsi que les dossiers du phoque et de l’aquaculture.

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