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15 décembre 2023

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

De la fleur de sel gaspésienne sur les tablettes

PERCÉ

Fleur de sel gaspésienne

©Photo fournie par Murielle Shaw

Les produits se retrouveront dès lundi sur les tablettes de points de vente de Gaspé à Carleton-sur-Mer.

Le jour tant attendu était enfin arrivé hier pour Roberto Blondin et Murielle Shaw – couple et partenaires d’affaires – qui ont officiellement lancé Fleur de sel gaspésienne, l’entreprise dont le produit éponyme est maintenant disponible sur les tablettes.

Il faut dire que concrétiser ce projet n’a pas été de tout repos. En plus de la recherche et du développement, les deux entrepreneurs ont dû composer avec le pire scénario imaginable. Le 12 juillet 2021, alors que débutait tout juste l’aventure une première fois, leurs locaux situés à Val-d’Espoir s’envolaient en fumée. « Je ne lâcherai jamais […] Reconstruire, c’est la première chose qui m’est venue en tête », expliquait Roberto Blondin dans les pages du Gaspésie Nouvelles un mois après l’incident. Ce qui fut fait.

Un nouveau lieu de production a été ouvert un peu plus loin sur la route des Pères. Évaporateur, cristallisateur, salle de murissement, emballeuse : tout y est, de facture moderne, avec un procédé développé de A à Z après beaucoup de tests. Des investissements de 350 000$ ont été nécessaires.

Qualité Gaspésie

 

L’eau est puisée à Percé, dans le secteur de Cannes-de-Roches, où sa limpidité est particulièrement saisissante. Une station de pompage portative permet de ramener 2000 litres à la fois vers l’usine. « C’est de l’eau de mer, mais elle est vraiment turquoise. Évidemment on ne prend pas ça autour d’un port de pêche. L’important c’est de trouver un lieu exempt de toute activité […] Le sel de mer, quand il est extrait et qu’il sort du cristallisateur, c’est comme une neige étincelante d’une journée ensoleillée de janvier. C’est vraiment beau à voir », expliquait Roberto Blondin quelques minutes avant le lancement officiel du produit jeudi à la Maison Black Whale de Percé.

De 3 à 7 jours sont nécessaires en salle de murissement, selon les caractéristiques désirées. « Si c’est trop humide par exemple et que tu mets ça sur un steak, ta fleur de sel va fondre. Mais tu ne veux pas ça. Tu veux qu’elle reste là. Plus ton taux d’humidité va être élevé, plus tu vas la voir sur ta pièce de viande ou tes asperges. Elle va fondre tranquillement. La qualité d’une fleur de sel, c’est quand elle craque entre les dents et qu’elle reste sur ton aliment. »

Fleur de sel gaspésienne

©Photo fournie par Murielle Shaw

Les installations où est produite la fleur de sel gaspésienne.

Actuellement, la production de l’entreprise permet d’ensacher environ 50 kilogrammes par semaine. D’ici un an, la même quantité devrait être produite, mais quotidiennement. Dès lundi, des points de dépôt apparaîtront dans les commerces de Gaspé jusqu’à Carleton-sur-Mer, dans la majorité des grandes villes. Le prix de vente suggéré pour un sachet de 125 grammes sera de 16,50$. « C’est un peu plus cher que la fleur de sel de l’extérieur, mais les régions qui en produisent le font par évaporation naturelle à partir de leurs marais salants. Nous, c’est un circuit fermé à qualité contrôlée. Ça coûte plus cher, mais je peux produire à l’année », précise Roberto Blondin.

Quant au goût, même si les possibilités ne sont pas infinies, des nuances peuvent être observées. « La pureté de l’eau, les montagnes qui l’entourent; ça fait une différence. Soit au niveau du goût, soit au niveau de la couleur, précise celui qui est également maire de Sainte-Thérèse-de-Gaspé. Ça reste du chlorure du sodium c’est sûr, mais à l’intérieur de ça il y a des oligo-éléments qui font en sorte que ça rehausse encore plus les goûts. Il y a une différence pour chaque région et chaque pays. »

Sel marin de l’île de Ré, sel rose d’Himalaya, fleur de sel de Camargue, sel vert d’Hawaï : les produits sont nombreux sur les tablettes. Au Québec, le premier sel de mer est arrivé récemment par l’entremise de Manuel Bujold Richard (un Gaspésien d’origine) aujourd’hui installé sur la Côte-Nord près de Tadoussac, avec Sel Saint-Laurent. Aux Îles-de-la-Madeleine, Alcyon s’est lancé dans l’aventure l’an dernier. Un marché est déjà développé depuis longtemps à l’international et des entreprises québécoises tentent maintenant d’aller chercher leur part du gâteau.

Si le lancement de Fleur de sel gaspésienne est garant de l’avenir, la réponse devrait être bonne. « Les gens repartaient avec deux, trois, quatre et même 10 sacs à la fois. On a été un peu victimes de notre succès », se réjouissait Murielle Shaw, au lendemain du jour J. « Ce soir, on réalise ce rêve-là de créer une fleur de sel gaspésienne, pour les Gaspésiens et le reste du Québec », conclut pour sa part Roberto Blondin.

Commentaires

21 décembre 2023

Celine Savoie

Je suis de Carleton et j’aimerais savoir à quel endroit je peux acheter votre fleur de sel?

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