Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Politique

Retour

08 novembre 2023

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

La Ville de Percé adresse la suspension de son directeur de l’urbanisme

POLITIQUE MUNICIPALE

Percé

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Lors de la séance du conseil municipal du 7 novembre dernier, la Ville de Percé est revenue sur le dossier de la suspension du directeur de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire, Ghislain Pitre.

Rappelons d’abord que le directeur de l’urbanisme a été suspendu avec salaire pendant la tenue d’une enquête administrative. Ghislain Pitre fait l’objet d’allégations de fraude, vol et falsification de documents. Le tout reste à prouver.

Avant même que débute la période de questions, la mairesse de Percé, Cathy Poirier a cédé la parole à Me Simon Cossette-Lachance, avocat à la Ville de Percé. Ce dernier a avoué d’entrée de jeu qu’il s’agissait d’un dossier particulier qui se devait d’être adressé avec doigté et délicatesse. « Lorsque nous avons eu vent de ces allégations, nous avons déclenché une enquête administrative. M. Pitre a été suspendu avec solde en raison d’un jugement de la Cour suprême qui dit qu’un employé qui est suspendu pour une enquête administrative doit l’être avec solde afin de respecter la présomption d’innocence. »

L’avocat de la ville a souligné que la firme en charge de l’enquête n’a aucun lien avec Percé et ne connait personne d’impliqué dans le dossier. D’ailleurs, la firme n’est pas basée en Gaspésie. « Elle est vraiment indépendante et impartiale et va agir de manière confidentielle. Évidemment, nous allons agir le plus rapidement possible en raison de la situation particulière. »

Des questions étaient soulevées puisque la mairesse Cathy Poirier est la conjointe de Ghislain Pitre. À cet effet, Me Cossette-Lachance a précisé que la décision d’embaucher une firme indépendante pour mener une enquête administrative a été annoncée à la mairesse et qu’en aucun temps, elle a fait partie des discussions. « Elle n’a pas fait d’ingérence et ne s’est pas immiscée d’aucune façon dans le processus. »

L’avocat a terminé son allocution en précisant qu’il ne pourrait pas en dire davantage sur le sujet puisque l’enquête suit son cours et que le tout doit être fait de manière confidentielle. « Je me doute que les gens ont beaucoup de questions et je m’excuse à l’avance de ne pas pouvoir répondre à la majorité d’entre elle », a-t-il lancé, tout juste avant la période de questions du public.

Une citoyenne de Percé, Véronique Lambert, a pris la parole, afin de demander à la mairesse pourquoi elle était présente à la séance considérant l’apparence de conflit d’intérêt qui pourrait planer sur la situation. « Sur un point de vue éthique, on peut se questionner sur l’impartialité d’une personne et sur l’information qui peut circuler. Ça peut être pendant une pause-café, dans un couloir. Personne n’est à l’abri. Dans ce contexte, nous sommes plusieurs citoyens à nous demander pourquoi la mairesse est ici. »

Cathy Poirier a lancé la balle à Me Simon Cossette-Tremblay qui a répondu que tout conflit d’intérêt était exclu en raison du caractère administratif, et non politique, du dossier en cours. « Ça ne la regarde pas et elle n’est pas visée par les allégations. C’est une enquête externe qui n’est pas menée par personne à la Ville et aucune question n’est posée à la mairesse parce que ce sont des dossiers complètement séparés. »

La citoyenne a renchéri en demandant comment on pouvait s’assurer que la mairesse n’irait pas faire de l’intimidation envers la personne qui aurait amené les allégations envers son conjoint. À cet effet, Me Cossette-Lachance a répondu que l’identité de l’enquêteur externe n’était pas connue de Cathy Poirier et qu’il n’y avait donc pas d’inquiétude à avoir. Toute personne pourrait alors s’adresser à cet enquêteur en toute confidentialité.

Finalement, un autre citoyen a demandé qui devra payer les frais d’avocat advenant que le directeur d’urbanisme voudrait en embaucher un. On lui a confirmé qu’il devrait assumer lui-même les honoraires juridiques, le cas échéant.

Un officier de la Sûreté du Québec était présent lors de la séance du conseil de ville.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média