07 mai 2024

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

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©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

En 2016, lorsque l’accès au quai a été interdit, la remise en bon état était alors évaluée entre 13 et 16 millions de dollars. Trois ans plus tard, en 2019, une étude de CPCS estimait que le montant pour le remettre à neuf était plutôt de 37 millions, montant qui a probablement explosé depuis cinq ans.

Deux secteurs adjacents sont visés. Celui de l’avenue du Plateau – où débute le Circuit des bâtisseurs – jusqu’à l’ancienne gare ferroviaire, ainsi que celui entre les deux quais. Une quinzaine de lampadaires seront érigés d’un côté comme de l’autre. Les travaux devraient débuter cet été et être complétés au plus tard à l’automne. Trois panneaux d’interprétation seront aussi installés, qui relateront l’histoire des deux quais ainsi que celle de deux célèbres naufrages : le Giun (1969) et l’Unisol (1983).

Le coût du projet est estimé à un peu plus de 100 000$ et sera financé via des sommes résiduelles de montants d’emprunt précédents. Le système d’éclairage qui sera installé devrait par ailleurs atténuer la pollution visuelle nocturne. « Les sortes de lumière sont faites pour que les gens puissent regarder les nuits étoilées. C’est un projet qu’on travaille depuis qu’on est ici et qui commence à prendre forme pour développer le centre-ville. Les gens viennent en vacances pour la mer et les plages alors on axe beaucoup là-dessus. On veut mettre de l’avant la côte », explique Raynald Leblanc.

Par ailleurs, avec les travaux d’agrandissement de la Villa Pabos, les terrains de pétanque et de fer qui avaient dû être démolis dans le Parc du Souvenir seront reconstruits cet été. Un autre bloc sanitaire avec abreuvoir et des modules de jeu pour enfants de 0 à 6 ans seront aussi érigés. « On est en train de dynamiser notre centre-ville pour faire profiter de notre beau coin de pays », résume le conseiller du quartier Chandler.

Transfert du quai

Le maire Gilles Daraîche et le coordonnateur municipal Benoit Moreau ont de leur côté rencontré des représentants de Transports Canada dans le dossier du transfert du quai. Ottawa en est toujours le propriétaire. Trois scénarios seraient sur la table et présentement à l’étude concernant les secteurs du quai et de l’approche à revamper ou démolir. Une rencontre de suivi est prévue dans six semaines, mais le premier magistrat est d’avis que les infrastructures devraient rester pour la plupart.

« On ne peut pas vraiment toucher au quai et à l’approche et ils sont d’accord avec ça. Le quai sert pratiquement de brise-lame pour la rue Ernest-Whittom. Si on enlève tout ça, la mer va venir frapper la berge. C’est un scénario exclu et ils vont nous revenir avec plus d’informations. Je ne crois pas qu’on devrait démolir grand-chose », explique Gilles Daraîche.

L’option d’en faire un quai touristique est toujours celle qui est privilégiée. En mai l’an dernier, il avait été convenu que la vocation industrielle n’était pas viable. Le volume de matières qui aurait pu transiter par le quai de Chandler ne justifiait plus cette orientation.

En 2016, lorsque l’accès au quai a été interdit, la remise en bon état était alors évaluée entre 13 et 16 millions de dollars. Trois ans plus tard, en 2019, une étude de CPCS estimait que le montant pour le remettre à neuf était plutôt de 37 millions, montant qui a probablement explosé depuis cinq ans. Le quai de Chandler a été inauguré en 1970 et servait principalement à la papetière Gaspesia, aujourd’hui disparue.