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06 octobre 2023

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Le communautaire veut se faire entendre

GASPÉ

ROCGIM

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Une manifestation comprenant près d’une centaine de personnes s’est tenue jeudi midi devant les bureaux du député de Gaspé, Stéphane Sainte-Croix.

Le Regroupement des organismes communautaires Gaspésie Îles-de-la-Madeleine - Corporation de développement communautaire (ROCGIM-CDC) sort tout juste de sa rencontre d'orientation régionale et de son assemblée générale annuelle. Les deux se tenaient les 4 et 5 octobre à Gaspé.

L'événement a mobilisé une bonne participation, avec près de 70 des 86 membres qui étaient présents. La crise du logement, les difficultés liées aux exigences comptables pour la reddition de compte des organismes communautaires autonomes, la réforme en santé et la quête d'un revenu viable pour tous ont notamment fait partie des discussions.

« On est très préoccupés par l’abolition du programme AccèsLogis par exemple. Et l’itinérance en Gaspésie est moins visible qu’ailleurs, mais elle est existante quand même. Ç’a beaucoup été discuté, tout comme l’inflation et le pouvoir d’achat qui ont un impact direct sur les organismes communautaires », explique Geneviève Giguère, coordonnatrice générale du ROCGIM-CDC.

Organismes cherchent députés

 

Une manifestation comprenant près d’une centaine de personnes s’est tenue jeudi midi devant les bureaux du député de Gaspé, Stéphane Sainte-Croix. Les regroupements communautaires disent avoir de la difficulté à rencontrer leur élu et espèrent des discussions moins sporadiques. Le 3 octobre marquait le premier anniversaire de l’arrivée au pouvoir des députés de la CAQ en Gaspésie.

« On leur a parlé une fois et ç’a été difficile. Il a fallu faire énormément de pression, lance Geneviève Giguère. On est préoccupés par l’accès à notre député. On a de la difficulté à rejoindre Stéphane Sainte-Croix et Catherine Blouin. C’est une problématique dans la région. On a une attente envers eux de pouvoir aller porter les mandats des groupes communautaires à l’Assemblée nationale et qu’ils en parlent à leur caucus. On espère pouvoir avoir un accès constructif aux députés dans la prochaine année. »

Le député de Gaspé s’explique mal cette sortie, précisant avoir rencontré le ROCGIM-CDC le 9 mars à Chandler. « Nous n’avons pas eu d’autres demandes depuis », précise Stéphane Sainte-Croix par courriel.

Il rappelle qu’une autre rencontre s’est tenue avec la Table des organismes communautaires de La Côte-de-Gaspé en février, et avec la responsable de la Solidarité sociale et de l'Action communautaire, la ministre Chantal Rouleau, en juin, et que Geneviève Giguère était sur place.

« Donc trois fois depuis le début du mandat. Nous sommes en lien continu avec beaucoup d’organismes communautaires sur le terrain, ajoute le député. Avec le dernier budget, les investissements pour le secteur communautaire se sont élevés à deux milliards et nous continuerons à travailler pour répondre aux demandes du milieu. À notre connaissance, aucune demande de rencontre d’un organisme communautaire n’est en attente depuis plusieurs semaines, je les invite à nous contacter et c’est toujours un plaisir de rencontrer nos organismes sur le terrain! »

Il cite au passage des rencontres avec les centres d’action bénévole, les maisons de la famille, la Maison l’Aid-Elle, la Table de concertation des femmes, l’Accueil Blanche-Goulet et les carrefours jeunesse-emploi, etc.  

Financement recherché

 

La question du financement a aussi été abordée. La coordonnatrice générale du ROCGIM-CDC indique que l’enveloppe dédiée aux groupes communautaires en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine est de 20 millions de dollars. Il en manquerait tout autant pour combler tous les besoins.

« Les maisons d’hébergement pour les femmes victimes de violence par exemple, ç’a été renforcé, il faut le dire, mais pour les maisons des jeunes et les personnes handicapées par contre, c’est difficile. On veut que tous les groupes soient forts pour avoir un meilleur filet social et s’assurer de la dignité des gens. »

« On a un gouvernement qui a des réflexes affairistes et d’investissements, ce qui n’est pas inintéressant, mais c’est comme si on n’envisage pas la justice sociale tant comme un investissement que comme une dépense, ajoute Geneviève Giguère. C’est là qu’il y a tout un dialogue à avoir. Le Conseil du trésor décide beaucoup pour nous. C’est difficile de documenter une action en prévention dans une logique comptable. Ça ne se peut pas; c’est l’histoire d’un non-événement. En prévention on s’organise pour que quelque chose n’arrive pas. On ne peut pas réfléchir la plus-value en termes de résultats concrets quantitatifs, de combien on a réduit le nombre de suicides cette année par exemple. »

Geneviève Giguère

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Geneviève Giguère.

Par ailleurs, les membres du ROCGIM-CDC ont pris des orientations claires en ce qui concerne les enjeux capitaux pour l'année à venir, soulignant leur détermination à travailler ensemble pour lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale. « Avec l’inflation, l’augmentation du coût de la vie et la perte de pouvoir d’achat, on voit plus de dépannage alimentaire, plus de détresse psychologique, plus de besoins en défense des droits », conclut Geneviève Giguère.

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