10 avril 2024

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

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©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

La coque du bateau a notamment été endommagée.

Malgré le nombre diminuant de réparateurs de bateaux en bois – un métier en voie de disparition – trois d’entre eux ont levé la main en faisant parvenir une soumission en bonne et due forme. Les coûts des travaux sont estimés entre 65 000$ et 100 000$.

Initialement, l’idée est qu’ils devaient s’effectuer au printemps pour être terminés lors de la haute saison touristique. Ils se feront plutôt pendant l’été. Ce vestige de la pêche à la morue maintenant indissociable du Musée de la Gaspésie ne sera en conséquence pas accessible lorsque les travaux s’entameront. « Rien n’est encore scellé, mais sous toute réserve, ça devrait se faire pendant la saison estivale alors ça ne sera malheureusement pas possible de la visiter », résume le directeur général du Musée de la Gaspésie, Martin Roussy.

L’étape suivante sera de couvrir la Gaspésienne no 20 afin de la préserver des intempéries. Un projet était déjà dans les cartons, mais l’incendie qui a endommagé l’embarcation en novembre dernier a précipité les choses. Les quelque 11 245$ amassés avec la campagne de sociofinancement serviront d’ailleurs de levier pour présenter un projet au ministère de la Culture et ultimement obtenir un financement adéquat.

Il est trop tôt actuellement pour savoir quelle forme prendra ce futur abri. Chose certaine, ce genre d’embarcation doit se retrouver à l’intérieur. « Sinon sa fin va inévitablement arriver, même s’il elle est entretenue de façon régulière, explique Martin Roussy. La forme et les coûts, on n’est vraiment pas rendu là. Ce qu’on souhaite, c’est que ça puisse bien s’harmoniser avec l’architecture du site; qu’on visite le bateau en entrant dans le Musée comme une extension de notre exposition. On pourrait donc la visiter à l’année. Ce sont nos vœux et nos souhaits. Ça fait partie de la signature du Musée maintenant. »

Rappelons qu’en novembre, un brasier avait failli emporter avec lui cette dernière authentique Gaspésienne d’une série de 50 – construites dans les années 1960 – préservée suite à deux sauvetages en 2002 et en 2016. Les flammes ont complètement détruit la terrasse et le passage vers le bateau, en plus d’endommager la coque. La Gaspésienne no 20 a été sauvée in extremis grâce à la vigilance de deux passantes qui ont remarqué le feu aux petites heures du matin.