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03 avril 2024

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Accord de gestion entre Gespeg et le parc national Forillon

GASPÉ

Gespeg

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

La ministre Diane Lebouthillier et la conseillère Emily Roberts. Ottawa a offert à Gespeg un vase en terre cuite réalisé par l’artisan Michel Cadieux, une reproduction basée sur des artefacts retrouvés sur la plage de Penouille dans les années 1960.

Ottawa fait un pas de plus dans ses efforts de réconciliation avec un accord entre la Nation Micmac de Gespeg et Parcs Canada, et plus particulièrement le parc national Forillon.

Les deux parties ont apposé leur signature le 30 janvier sur l'Accord de réconciliation et de reconnaissance des droits concernant le parc national Forillon. Il s’agit d’une première entente du genre avec les Mi’gmaq et la deuxième au Québec. L’annonce a été faite cet avant-midi au quartier général de Gespeg, en compagnie notamment de la députée et ministre, Diane Lebouthillier.

Concrètement, l'accord prévoit la mise en place d'un cadre de gouvernance partagée entre Gespeg et Parcs Canada pour la réalisation d'initiatives et d'activités conjointes dans le parc Forillon, situé sur leur territoire ancestral, le Gespe'gewa'gi. Le rassemblement traditionnel, le Mawiomi, s'est déjà tenu à Forillon de 2017 à 2019, ainsi qu’en 2023.

L’entente est d’une durée de 25 ans et pourra être redéfinie au besoin à tous les cinq ans. La prochaine étape est la création d’un comité de cogestion. Celui-ci devrait être mis sur pied dans les prochains mois. Trois représentants de Gespeg et de Parcs Canada y siégeront.

« Nous accueillons favorablement la signature de cet accord et reconnaissons l'importance de celui-ci dans le processus d'affirmation de nos droits sur notre territoire traditionnel, explique la conseillère de Gespeg, Emily Roberts. Nos jeunes auront la chance de grandir avec un sentiment d'appartenance, de fierté et des connaissances culturelles liées à notre territoire. Nous ne pouvons pas changer les événements du passé, mais nous pouvons continuer à travailler ensemble pour veiller à ce que la Nation Micmac de Gespeg demeure gardienne des terres et des eaux de son territoire ancestral sacré. »

L'Accord prévoit essentiellement la mise en place d’un cadre de gouvernance partagée pour la réalisation d'initiatives et d'activités conjointes au parc national Forillon (liées à la conservation de l'intégrité écologique), la pratique d'activités traditionnelles, la préservation et la mise en valeur du patrimoine culturel Mi'gmaq, ainsi que la création d'emplois et d'opportunités économiques pour Gespeg et ses membres.

Mawiomi

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Le Mawiomi de 2017 au parc national Forillon

« C’est une étape importante et une annonce significative. Ça ne peut être que profitable pour l’ensemble du territoire. C’est quelque chose d’historique qui nous permet d’avancer dans la réconciliation », se réjouit la députée de Gaspésie-Les Îles-de-la-Madeleine. Parcs Canada s'engage du même coup à s'assurer que les droits des peuples autochtones soient considérés et respectés.

« C’est autour de cette table que les mesures de gestion seront proposées. Il y a des orientations qui viennent d’Ottawa, mais aussi d’autres très locales dans la gestion du parc national Forillon », explique Mathieu Côté, directeur intérimaire Unité de gestion pour Parcs Canada.

La démarche n’est d’ailleurs pas incompatible avec le plan directeur du parc national Forillon, déposé en 2022 et décrivant les aspirations pour les 15 à 20 prochaines années. « Ce n’est pas en contradiction. Le parc était déjà ouvert et c’était annoncé. C’est un moyen qu’on prend pour augmenter la participation de Gespeg », ajoute Mathieu Côté.

Rappelons que le gouvernement du Canada a reconnu la Nation Micmac de Gespeg de façon officielle en 1973. Celle-ci qui compte actuellement plus de 2000 membres, principalement à Gaspé, et a un statut sans assise territoriale et sans réserve.

En 2017, Parcs Canada et ce qui est maintenant Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada ont reçu le mandat de négocier des ententes de réconciliation et de reconnaissance des droits dans le cadre des traités de paix et d'amitié conclus avec les Mi'gmaq, les Peskotomuhkati et les Wolastoqey en Atlantique et au Québec.

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