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06 mai 2024

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Du sébaste de la Gaspésie sur les tablettes de supermarchés

RIVIÈRE-AU-RENARD

Sébaste

©Photo tirée de la page Facebook des Pêcheries Gaspésiennes

Chez Metro, on aimerait faire du sébaste un poisson de tous les jours. Celui-ci est considéré comme abordable et polyvalent.

La pêche commerciale au sébaste n’ouvrira peut-être qu’à la mi-juin, mais déjà le produit se retrouve sur les tablettes des quelque 200 Metro de la province.

Les Pêcheries Gaspésiennes – partenaire de longue avec le géant de l’alimentation pour son approvisionnement en turbot – travaille celui que l'on appelle communément le rouge depuis quelque temps déjà. Le produit est régulièrement offert à leur poissonnerie. L'entreprise transforme et fournit le sébaste issu d’une pêche indicatrice et exploratoire, capturé par les capitaines Yan Bourdages et Guillaume Synnott, de Rivière-au-Renard.

« Ce n’est pas énorme comme volume, mais on commence avec ça. On est bien content. C’est du poisson pris chez nous. Maintenant, c’est le consommateur qui va décider à quelle vitesse ça sort. On ne sait comment ça va réagir, si ça va partir en peur ou pas », fait remarquer le propriétaire des Pêcheries Gaspésiennes, Olivier Dupuis.

La présence du sébaste en supermarché est un premier jalon dans sa commercialisation à grande échelle. Exploramer et son programme Fourchette bleue s’en réjouissent. « L’objectif qu’on s’était donné, c’était de faire en sorte que dès l’apparition du sébaste sur les quais, le Québec s’approprie ce poisson-là le plus rapidement possible […] Qu’une grande bannière accepte de l’avoir en comptoir et en plus en fasse une promotion en circulaire, c’est une excellente nouvelle », explique Sandra Gauthier, la directrice générale.

Chez Metro, on aimerait faire du sébaste un poisson de tous les jours. Celui-ci est considéré comme abordable et polyvalent. Il est vendu en spécial à 8,99$ la livre cette semaine alors que son prix régulier sera de 12,99$.

Un petit pas pour le sébaste

 

Des institutions telles que l’UQAM et le CHU de Québec ont déjà mis le sébaste au menu. Des CPE, des CHSLD et des cafétérias se montrent aussi intéressés.

Évidemment, la pêche au sébaste ne compensera jamais les pertes encourues dans le monde de la crevette nordique, dont les stocks sont en chute libre. Les crevettiers ne se font pas d’illusion et savent mieux que quiconque que ce nouveau venu ne remplacera pas de sitôt leur gagne-pain. Les quotas actuels - dont le plancher est actuellement fixé à 25 000 tonnes, dont 10% pour les crevettiers - représente l'équivalent d'une, voire peut-être deux sorties en mer pour chacun d'eux. Le sujet a fait couler beaucoup d’encre dans les derniers mois. Pour plusieurs, le jeu n'en vaut pas la chandelle d'investir autour de 100 000$ pour s'équiper pour cette pêche. Plus la date pour l'ouverture commerciale attendue pour le 15 juin approchera, plus le portrait s'éclaircira.
 

Pêcheries Gaspésiennes

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Les Pêcheries Gaspésiennes offre régulièrement le sébaste en comptoir.

Ceci dit, les premiers échos semblent bons pour le sébaste. « Les gens l’ont essayé. Ç’a du potentiel. Depuis qu’on en vend l’an dernier, on n’a pas eu de commentaires négatifs », précise Olivier Dupuis.

Un vaste effort de commercialisation a d’ailleurs été entamé pour trouver des acheteurs. Les usines de transformation Lelièvre Lelièvre et Lemoignan, Les Pêcheries Gaspésiennes, La Crevette du Nord Atlantique, E. Gagnon & Fils et Poisson Salé Gaspésien sont derrière l’entreprise Poissons – Fruits de mer Gaspésie, qui a des bureaux à Québec et Montréal et qui s’efforce de développer différents marchés. « Il y a vraiment un travail qui a été fait de ce côté-là avec Pierre Chevalier – que je remercie d’ailleurs – pour développer ce marché. On a frappé à toutes les portes et ça commence à mordre. C’est un pas dans la bonne direction », conclut Olivier Dupuis.

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