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19 avril 2024

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

De l’argent pour la Gaspésie, assure Diane Lebouthillier

OTTAWA

Diane Lebouthillier

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Diane Lebouthillier.

La région aura droit à sa part du gâteau du plus récent budget fédéral, soutient la députée de Gaspésie-Les Îles-de-la-Madeleine, Diane Lebouthillier.

« Il y a des mesures concrètes pour notre monde dans le budget. Oui, il va y avoir des retombées pour notre économie locale », a-t-elle indiqué lors d’un point de presse pour faire le point sur le budget déposé par son homologue Chrystia Freeland.

La ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne rappelle d’emblée les investissements massifs de près d’un demi-milliard de dollars sur trois ans pour réparer et entretenir les ports pour petits bateaux, y compris ceux endommagés par l’ouragan Fiona. Précisément, une somme de 463,3 millions de dollars a été réservée. Les ports pour petits bateaux est l’une des priorités de Diane Lebouthillier souvent citée dans les dernières années.

« De nombreux ports ont besoin d’être réparés, notamment en raison des changements climatiques qui amènent des événements météorologiques extrêmes plus fréquents et plus graves. Cette somme historique fera toute une différence pour notre communauté de pêcheurs en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine. »

Elle rappelle aussi que pour réduire le fardeau fiscal des pêcheurs, Ottawa a l’intention d’augmenter la somme d’argent qu’ils peuvent gagner sans payer d’impôt sur le gain en capital provenant de la vente d’actions de leur petite entreprise ainsi que de leurs biens de pêche. Ceux-ci peuvent gagner jusqu’à environ 1 million sans devoir payer d’impôt sur ces gains. Dès le 25 juin, la limite dépassera la barre du 1,25 million et sera ajustée à l’inflation dans les années suivantes. « Ça signifie qu’en 2025, les Gaspésiens et Madelinots ayant des gains en capital admissibles inférieurs à 2,25 millions de dollars seront en meilleure posture grâce à ces changements », résume Diane Lebouthillier, qui qualifie au passage le budget de responsable et d’équitable pour les générations futures, rejetant l’étiquette d’un budget électoraliste affublé par certaines critiques.

Crevette matane

©Photo Gracieuseté - Roman Pelletier

Peu de pêcheurs de crevette ont pris la mer jusqu'ici.

Assurance-emploi et pêcheurs

 

La députée et ministre souligne également que 397 millions sur cinq ans sont investis dans le fonctionnement de la flotte de la Garde côtière canadienne de l’avenir, et que les tarifs du traversier vers les Îles-de-la-Madeleine seront gelés jusqu’en décembre 2025.

Les mesures exceptionnelles en assurance-emploi pour les travailleurs saisonniers – les cinq semaines de prestation supplémentaires – seront quant à elles maintenues jusqu’en 2026. « En faisant ça, on injecte 264 millions de dollars supplémentaires dans le programme, qui s’ajoutent à pas moins de 2 milliards investis depuis 2021 afin de rendre le régime plus efficace et accessible. »

Elle a profité de l’occasion pour décocher quelques flèches, affirmant que le programme d’assurance-emploi sous les libéraux est à des années-lumière de celui des conservateurs qui avait été « saccagé » lors de leur arrivée au pouvoir en 2015 et sur lequel le Bloc québécois serait impuissant. « Le Bloc québécois est resté les deux bras croisés dans l’opposition, parce que c’est tout ce qu’il pouvait faire. »

Le projet de réforme complète de l’assurance-emploi semble cependant relégué aux calendes grecques. Diane Lebouthillier ne s’engage à aucune date et pointe plutôt la pénurie de main-d’œuvre un peu partout au Canada. « Le monde du travail a changé. Il faut amener le système d’assurance-emploi ailleurs pour répondre aux besoins du milieu et des travailleurs saisonniers. »

L’idée d’un rachat de permis pour les pêcheurs touchés par la diminution de leur ressource ne semble pas faire partie des plans à court terme. « Les océans ne vont pas bien. On le voit avec les changements climatiques. On continue d’être en discussion avec les associations de pêcheurs. Il y a d’autres tables avec lesquelles on va continuer à travailler. Il y a des discussions qui se passent à côté. »

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